Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

françois hollande - Page 12

  • Une « guerre contre le terrorisme », version François Hollande ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue très clair de Jean-Dominique Merchet, cueilli sur Marianne et consacré à la volonté du gouvernement français de criminaliser, sans le nommer pour ce qu'il est, l'ennemi qu'il a choisi, au demeurant légitimement, de combattre. Néo-conservatisme, quand tu nous tiens...

    Jean-Dominique Merchet, journaliste à Marianne, est, par ailleurs, l'animateur de l'excellent blog Secret défense.

     

    Marsouins.jpg

     

    La « guerre contre le terrorisme », version François Hollande

    Au Mali, nous voilà donc en guerre contre les « terroristes » : c’est en tout cas ainsi que le chef de l’Etat désigne nos ennemis, ceux que les hélicoptères et les avions français attaquent. Mieux, ce sont des « terroristes criminels », martèle le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius.

    Au Mali, nous voilà donc en guerre contre les « terroristes » : c’est en tout cas ainsi que le chef de l’Etat  désigne nos ennemis, ceux que les hélicoptères et les avions français attaquent. Mieux, ce sont des « terroristes criminels », martèle le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius. 
     
    Dans les conflits contemporains, la manière de nommer son ennemi en dit long On se souvient de la « guerre contre le terrorisme », la Global War On Terror de George W. Bush, au lendemain du 11 septembre. Barack Obama abandonna ses mots, sans pour autant se monter faible. A-t-il eu tort ?
     
    Désigner notre ennemi comme « terroriste » présente un avantage : il évite de le définir plus précisément ! Or, qui sont les hommes que nous combattons au Sahel ? Des islamistes radicaux, des djihadistes, majoritairement d’origine arabe et touareg. Mais les « éléments de langage » des dirigeants français évitent avec le plus grand soin de le dire : les mots « islamistes » ou « djihadistes » ne sont pas employés. Comme si, par souci de ne pas « stigmatiser » les musulmans, il ne fallait surtout pas utiliser de mots trop « connotés » ! 
     
    C’est assez ridicule et potentiellement dangereux. Assez ridicule, car nos ennemis ne se battent pas au nom du « terrorisme », mais bien d’une vision de l’Islam – une vision contestée par nombre de musulmans. Les djihadistes sont une minorité dangereuse mais numériquement faible. Faisons l’effort de les écouter, de les comprendre, ne serait-ce que pour mieux les combattre !  
     
    Le terrorisme n’est pas une idéologie, c’est une méthode, une technique d’usage de la violence. Qui n’a pas été terroriste ? Yasser Arafat ne fut-il pas un terroriste, comme le furent les chefs de l’Irgoun en Israël ? Les indépendantistes irlandais ? Et les résistants français,  aux yeux de Vichy et de l’occupant allemand ?  Notre histoire devrait nous inciter à une certaine prudence de langage.
     
    Car, en l’occurrence, depuis la semaine dernière, nous n’avons pas à faire à des terroristes, mais à des combattants réguliers. Des « maquisards », des « guérilleros », comme on disait en d’autre temps et d’autres lieux.  Au Mali, ils ne commettent pas d’attentats et ne conduisent pas des opérations clandestines. Ils se battent à découvert, à la loyale, avec leurs colonnes de 4X4 très bien armés et, semble-t-il, bien commandés. Nous avons à faire à des soldats  – qui, certes, propagent une  vision du monde que nous rejetons, mais à des soldats quand même.
     
    Certes, les combattants djihadistes que nos forces affrontent ne sont pas des enfants de chœur. Ils sont, pour une part, liés à Al-Qaïda et n’hésitent pas à tuer, à prendre des otages, voire à commettre des attentats – s’ils en avaient les moyens. Mais par plus d’un trait, ils ressemblent aux Talibans afghans : ce sont des fanatiques, mais ils ne sont pas étrangers dans leur pays.  Ainsi, leur chef, Iyad ad Ghali, est chez lui là où il combat : c’est un touareg malien, pas un combattant internationaliste venu du Moyen-Orient ou d’une banlieue française.
     
    Les qualifier de « terroristes criminels », c’est, au fond, emprunter à la rhétorique du discours néo-conservateur. Les guerres d’aujourd’hui sont toutes marquées par le « criminalisation » de l’ennemi. Les opérations militaires finissent par devenir des opérations policières contre des « hors la loi », contre des gens qui violent la morale commune.  La guerre n’est plus la continuation de la politique par d’autres moyens, elle est devenue la poursuite de la Justice par d’autres moyens. Or, on le voit en Irak, en Afghanistan et désormais au Mali, il ne peut y avoir de solutions durables que politiques – qui passent, à un moment, par la discussion avec l’ennemi. Mais peut-on discuter avec des « terroristes criminels » ?
     
    Jean-Dominique Merchet (Marianne, 14 janvier 2013)
    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Florange, la trahison du socialisme compassionnel...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de l'économiste hétérodoxe Jacques Sapir, cueilli sur son blog Russeurop, qui adresse une volée de bois vert au gouvernement à propos de la reculade piteuse de Florange...

     

    Hollande_Lakshmi_Mittal.jpg

    Florange, la trahison du socialisme compassionnel

    Ainsi, c’était donc ça. L’accord avec MITTAL, sur lequel on pouvait déjà avoir des doutes importants compte tenu de la « réputation » de la société à ne pas tenir ses promesses, se révèle n’être qu’un plan social camouflé. On annonce déjà plusieurs centaines de départs en préretraite. Les investissements promis ne sont que ce qui était prévu avant la négociation, essentiellement pour le partie « froide » du site. Les travailleurs ont été roulés dans la farine par le Premier ministre et le Président. À vrai dire, on s’y attendait. Mais, pas que le vernis craque aussi vite, en moins de 72h. Le problème, en l’occurrence, est que ceci était d’emblée dans la tête de J-M Ayrault, qui semble avoir été plus intéressé à sauver des emplois dans sa région que par le sort des ouvriers de Florange. Tel est le « secret » d’un accord qui n’en est pas un et qui constitue une capitulation en rase campagne de la part du gouvernement.

    Reprenons depuis le début ; MITTAL veut liquider la partie « chaude » du site (les hauts-fourneaux), mais tient à garder la partie « froide » qui fabrique des emballages à partir du métal, et qui gagne de l’argent. MITTAL, par ailleurs, emploie 20 000 ouvriers sur divers sites en France. Le gouvernement a fait l’erreur de traiter ce problème de manière parcellaire, se mettant ainsi lui-même la tête sur le billot, et celle des ouvriers de Florange par la même occasion. On lit sans problème la stratégie de MITTAL, qui consiste à menacer, en cas de nationalisation de l’ensemble du site de Florange, de cesser ses investissements dans le reste du pays, et qui menace donc l’emploi. Cette stratégie est efficace, mais elle ne l’est que parce que le gouvernement ne veut pas traiter du problème dans son ensemble, c’est-à-dire de l’ensemble des installations de MITTAL en France. On dira que le coût serait extrêmement élevé. Non, si on le fait dans une logique où ces activités seraient reprises par un ou plusieurs repreneurs. La question de la gestion et des activités commerciales serait réglée par des sociétés déjà existantes.

    Jean-Marc Ayrault prétend que ce repreneur n’existe pas. Or, les deux sites de Florange sont connus pour intéresser beaucoup de monde, le groupe russe SEVERSTAL entre autres, mais pas seulement. La possibilité de trouver un repreneur était bien présente, mais à la condition d’une reprise globale du site. C’est sur cette ambiguïté qu’a jouée le Premier ministre pour imposer l’accord qu’il voulait. Cet homme, de Notre Dame des Landes à Florange, sera désespérément resté un élu local.

    Le problème fondamental est celui de la logique financière qui est celle du groupe MITTAL. Entendre qualifier « d’entrepreneur » Lakshi Mittal a de quoi faire se retourner dans sa tombe Joseph Schumpeter. Dors en paix, pauvre Joseph, ils ne savent pas ce qu’ils disent. Lakshi Mittal est essentiellement un financier, sans logique industrielle d’ensemble, qui n’est intéressé que par le rendement immédiat de ses entreprises. Il n’a de cesse, pour utiliser une expression un peu vulgaire, que de faire « pisser du cash », et ceci sans souci du moyen ou du long terme. Un entrepreneur, et il faut le rappeler à tous ceux qui n’ont que ce mot à la bouche, y compris au MEDEF et à la sinistre Parisot, est quelqu’un qui entreprend une activité dont il pense que grâce à une innovation de produit ou de procédé, il tirera profit. Un entrepreneur industriel, de plus, a dans la tête la notion de filière et de pérennité de son entreprise. Pas un opportuniste ou un preneur de rente.

    La mise en place d’une logique industrielle d’ensemble cohérente et la seule réponse possible à l’attitude du groupe MITTAL. Les éléments de cette logique existent, ainsi que les partenaires, qu’il s’agisse de sociétés françaises ou de sociétés étrangères. Mais, cette logique étant contradictoire avec celle de MITTAL, il convient donc de se débarrasser de ce groupe, et pour cela d’en nationaliser l’ensemble des établissements sur le territoire français. On fera l’objection des obstacles que pourrait soulever l’Union européenne. Mais, étant contributrice nette à hauteur de 7 milliards d’euros par an, la France peut parler fort à Bruxelles. La véritable réponse à l’arnaque que prépare MITTAL, avec l’assentiment du Premier ministre, est bien une nationalisation d’ensemble, mais accompagnée de la constitution d’un syndicat de repreneurs, appelé à reprendre les diverses activités et à les développer dans la lignée de ce que l’on a décrit dans la première note. Ici encore, cela implique une politique industrielle d’ensemble sur la filière sidérurgique de la part du gouvernement français. Or, c’est bien ce qui manque aujourd’hui.

    Où, plus précisément, c’est bien la volonté de penser le développement d’ensemble de l’industrie, les coexistences de filières sur un même site, qui est aujourd’hui absente dans le pôle libéral de ce gouvernement, représenté par Sapin, l’homme qui accepte le chômage, par Moscovici, l’homme qui accepte l’Euro et les pertes de compétitivité qui en découlent, et par Ayrault, Premier ministre plus attaché à sa circonscription qu’aux intérêts du pays et de l’ensemble de ses travailleurs.

    Oui, le « socialisme » compassionnel a bien trahi les travailleurs de Florange, et d’autres trahisons se préparent, qui laisseront toutes un goût de plus en plus amer. Jusqu’à ce que ce gouvernement soit régurgité par ceux là même qui l’ont élu.

    Jacques Sapir (Russeurop, 3 décembre 2012)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • La « post-démocratie » ethnique en marche ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré aux logiques politiques de la post-démocratie...

    Obama Hollande.jpg

    Barack Hollande et François Obama : la « post-démocratie » ethnique en marche

    La réélection de Barack Obama et l’élection de François Hollande présentent d’inquiétantes similitudes malgré la dissemblance des systèmes et des traditions politiques respectives.

    Où sont les électeurs ?

    Tant la victoire de Barack Obama que celle de François Hollande s’inscrivent d’abord dans une participation électorale faible : estimée pour le moment à 60% aux Etats-Unis. En France au second tour de l’élection présidentielle le taux d'abstention a atteint 19,66%, soit un taux de participation meilleur qu’aux Etats-Unis. Mais, si l’on y ajoute les votes blancs ou nuls qui représentent 5,80% des votants, on obtient un total de 25,46%, soit un quart de l’électorat qui n’a pas voulu choisir entre Sarkozy et Hollande. Au second tour des législatives françaises 47,6% de l’électorat s’est en outre abstenu ou a voté blanc ou nul : un record.

    L’élu minoritaire

    Ensuite, dans les deux cas l’élu est minoritaire auprès du groupe électoral central autochtone.

    Barack Obama n’a recueilli que 39% des voix des électeurs blancs non hispaniques. Par contre, 93% des Noirs et 71% des Hispaniques auraient voté pour lui (Le Monde du 9 novembre 2012).

    François Hollande n’a pas obtenu la majorité des voix des votants, mais seulement 48,6% ; par contre, il aurait obtenu 86% des voix des électeurs musulmans au second tour des présidentielles selon l’IFOP (Les Echos du 20 juillet 2012). Il a aussi obtenu une très large majorité des voix dans les DOM : les Antilles et La Réunion lui ont apporté 600.000 voix. Alors que son écart en voix avec N. Sarkozy était relativement faible, ces très bons scores dans ces populations ciblées ont fait la différence.

    L’élu des minorités : post-démocraties et niches ethniques

    Barack Obama avait l’avantage d’incarner dans sa personne même les « minorités » américaines et le rêve américain, des « minorités » qui dans certains Etats représentent cependant une proportion significative de l’électorat désormais. François Hollande est un Français de souche mais qui a touché les dividendes électoraux de la posture pro-immigrés de la gauche. Le fait que le nouveau secrétaire général du PS soit un Antillais, ancien fondateur de SOS Racisme, est d’ailleurs significatif. Le cheminement est différent mais le résultat politique, identique.

    En d’autres termes la victoire électorale dans les post-démocraties se gagne désormais sur les marges dans une stratégie de niches électorales qui se trouvent aussi être principalement des niches ethniques, immigration de peuplement oblige.

    On se souvient des drapeaux africains et maghrébins brandis Place de la Bastille au soir de l’élection de François Hollande. Les images de la jubilation des partisans de Barack Obama au soir des résultats renvoient un spectacle comparable outre-Atlantique, avec une surreprésentation des Afro-Américains.

    Mais les niches ne sont pas seulement ethniques. Elles peuvent être de toute nature : sexuelles, écologistes, économiques, religieuses, etc.

    La victoire de la stratégie des niches

    En post-démocratie la théorie du marché politique s’applique pleinement, en effet : il est plus rentable de capitaliser sur des groupes ciblés que l’on peut mobiliser que de tenter de séduire tout le monde par un programme forcément complexe, voire contradictoire.

    Aux Etats-Unis, le vote blanc s’est dispersé entre démocrates, républicains et abstentionnistes, alors que les minorités se sont concentrées sur le candidat démocrate. En France, les Français de souche se sont dispersés entre l’abstention et les différentes familles politiques, alors que les personnes d’origine allogène se sont concentrées sur le vote socialiste.

    La niche ethnique est particulièrement avantageuse en outre. En effet, les personnes d’origine immigrée, ou afro-américaine pour les cas des Etats-Unis, ont naturellement tendance à constituer des groupes homogènes, conscients de leur identité et de leur solidarité, quand elles sont nombreuses, ce qui est le cas aujourd’hui : soit parce qu’elles proviennent de cultures où les solidarités familiales sont fortes car elles n’ont pas encore été touchées par l’individualisme narcissique, à la différence des Européens de souche ; soit parce qu’elles ont été instrumentées par l’idéologie victimaire dominante. C’est justement l’effet, sinon la fonction, du discours « antiraciste » sur les droits civiques et les discriminations dont seraient victimes ces populations, que de les constituer en groupes de victimes homogènes et solidaires.

    La démocratie à la niche !

    Des deux côtés de l’Atlantique, cette stratégie de niche a permis à des candidats d’être élus malgré une absence de dynamique en leur faveur, car dans un régime de bipolarisation, de droit comme de fait, il n’y a pas de raz de marée électoral : les élections se gagnent, au contraire, à très peu de voix.

    Aux Etats-Unis le bilan de Barack Obama était décevant et l’hypothèse d’un score égal avec Mike Romney n’était d’ailleurs pas écartée. En France, comme le déclarait significativement François Rebsamen, « la gauche a remporté une victoire électorale grâce à son unité et au talent de François Hollande, mais elle est minoritaire idéologiquement. La droitisation de la société française est une réalité qui s'accélère » (Les Echos du 26 octobre 2012) : en d’autres termes, un président de gauche a été élu dans une France autochtone de droite.

    Grâce à la mobilisation des niches minoritaires Barack Obama et François Hollande ont quand même été élus.

    Vive la post-démocratie !

    L’immigration arbitre des élections

    Dans les deux cas, enfin, leurs adversaires ont été handicapés électoralement par la question de l’immigration et sans doute plus gravement en France qu’aux Etats-Unis.

    Les minorités ont choisi manifestement, en effet, le candidat qui tenait le discours le plus laxiste vis-à-vis de l’immigration, ce qui témoigne d’une préférence communautaire évidente mais que l’idéologie dominante, individualiste et « antiraciste », refuse de reconnaître comme telle.

    Le candidat républicain a tenu un discours de fermeté vis-à-vis de l’immigration pour obtenir l’investiture, discours qui l’a desservi ensuite dans certains Etats où les Hispaniques sont nombreux.

    L’image de Nicolas Sarkozy brandissant un kärcher dans les banlieues l’a desservie vis-à-vis des électeurs d’origine immigrée, même si elle n’était que pure communication politique vis-à-vis des Français de souche. En France, ce handicap a été d’autant plus prononcé qu’il se doublait de la fracture entre une droite dite « républicaine » et le Front national précisément sur la question de l’immigration. Cette fracture a renforcé en retour l’efficacité de la stratégie de niches conduite par la gauche.

    Le moteur de la post-démocratie, dans un monde occidental ouvert à l’immigration de peuplement, est de substituer, à la dynamique majoritaire « un homme une voix », une logique oligarchique d’affrontement de niches minoritaires. La droite en France n’a aucun avenir si elle ne s’adapte pas à cette nouvelle règle du jeu. A elle la responsabilité de mobiliser la niche des Français européens et blancs.

    Michel Geoffroy
    13/11/2012

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Le parti socialiste et l'illusion comique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue décapant de Claude Bourrinet , cueilli sur Voxnr et consacré à la politique menée par le gouvernement socialiste. Sans commentaire...

     

     

     


    Le parti socialiste et l'Illusion comique

    C’est dommage que le système libéral, encouragé par la bêtise utilitariste (gage, soi disant, d’efficacité économique) et le délire nihiliste des pédagogues, détruise avec une ténacité de barbare la culture littéraire de notre pays. Et pour cause : elle est une mine d’or. Prenez par exemple le chef d’œuvre baroque de notre bon vieux Corneille, L’Illusion comique. Notez que « comique » signifie, ici, « théâtrale ». Eh bien, n’y trouvons-nous pas tous les ressorts de l’enfumage politicien contemporain ? Résumons : un pauvre père, Pridamant, un peu trop exigeant avec son fils, Clindor, (ce peut être, au fond, le peuple vis-à-vis de ses représentants légitimes), souffrant de sa fugue (les années mitterrandiennes, peut-être), court à sa recherche, et consulte un devin, Alcandre (nous en sommes tous là, à tirer les cartes !). Par un sortilège, celui-ci, dans sa grotte (sans doute est-on là en plein dans la société du spectacle), fait défiler la vie du rejeton ingrat, qui, après des tours picaresques – et immoraux – s’attache à tromper son monde – en l’occurrence un matamore et des demoiselles. Le temps s’accélérant (nous sommes tous, dans la postmodernité, prisonniers de Chronos), un épisode particulièrement tragique, hautement théâtral, de vengeance et de jalousie, entraîne la mort violente de Clindor. Mais, ô miracle de l’illusion dévoilée ! ce n’était là que jeu : les comédiens, finalement, se partagent la recette. C’est le tableau de clôture, accompagné d’un éloge enthousiaste de la fausseté vraie de la comédie, anticipation de l’art étatique de tromper pompeusement, que Richelieu inaugure alors, que Louis le Grand illustrera, et que nos nains actuels déconsidèrent, comme des cuisiniers de cantine humilient la maestria des Grands chefs de notre gastronomie. 

    Cet apologue vaut une analyse. La gauche, désormais introuvable, se révèle ce qu’elle fut toujours : une gestionnaire de l’épicerie libérale, un histrion hâbleur et impudent, un escroc sans scrupule. 

    Il fallut bien un peu plus d’un siècle pour que le roi fût nu. Il faut lire Le Complexe d’Orphée, de Jean-Claude Michéa, pour suivre les linéaments d’une trahison programmée, depuis que le socialisme populaire devint la « gauche », cette aile occupant une place dans l’éventail politique de la république bourgeoise, embourgeoisée, une place assise, évidemment. L’affaire Dreyfus ne fut pas perdue pour tout le monde…

    Et maintenant ?

    Maintenant, à part quelques blagues sans conviction, comme l’affirmation par Ayrault que les mesures prises sont bien de gauche, premier ministre au demeurant véritable Gaston la Gaffe de la république, on ne se donne même plus la peine d’enfumer le poisson qu’on a pris dans les filets. Pourquoi perdre du temps à ressusciter les mânes de Jaurès et de Blum (sans parler de Marx !) ? Les réformes libérales s’enchaînent au pas de charge ! 

    Ainsi du vote du Traité de stabilité européenne, avec sa fameuse « règle d’or » de 0,5% de déficit du budget, visant à asseoir et à conforter une politique monétaire favorable aux banques. Seuls 20 députés socialistes, sur 264 pour, ont voté contre. Ce qui donne la mesure de l’engagement à « gauche » d’un mouvement qui a l’outrecuidance de se dire encore « socialiste ». De Gaulle disait déjà, en son temps, qu’il n’aimait pas les socialistes, « parce qu’ils n’étaient pas socialistes ». Voilà qui est dit. Du reste, il n’est qu’à observer quelques secondes les Fabius, les Moscovici, les Ayrault, les Hollande et consort pour voir tout de suite que ces gens-là sont plus acoquinés avec les bobos friqués des centres-villes, amateurs de mariages gay, de placements rentables, de trafics d’œuvres d’art, d’appartements au Qatar, de nomadisme doré, quitte à octroyer le droit de vote à des « étrangers » avec lesquels ils n’ont de commerce, épisodiquement, que devant les caméras, qu’avec les huit millions de pauvres que compte notre pays, sans compter les chômeurs qui s’accumulent comme les cadavres d’une guerre économique mondiale que les peuples n’ont pas voulue…

    Plus grave, ou plus cocasse : à l’arrogance des riches, ils ajoutent le mépris pour leur propre parole. Il est vrai qu’il s’agissait d’élections, et tout le monde sait que cette foire d’empoigne n’est qu’un piège à gogos. Hélas ! le peuple est bien naïf ! Que n’est-il plus méchant ! Bref, que disaient donc les porte-paroles de la gauche avant les présidentielles et les législatives ? Que ce traité appelé plaisamment « Traité Merkozy », dénoncé à juste raison comme étant antipopulaire, et gravant dans le marbre la pérennité d’une politique ultralibérale, sans marge d’autonomie politique et économique, devait être condamné sans rémission. Or, qu’advient-il ? On le vote en catimini, juste d’ailleurs au moment où le matamore Valls agite sa police contre un prétendu danger terroriste, histoire d’accaparer une attention publique médusée. Bien sûr, jamais il n’est question, au sujet de cette décision qui engage le destin de la nation, comme d’ailleurs celles du grotesque « mariage pour tous » ou du droit de vote aux étrangers, d’un appel au peuple, d’un référendum. Pensez-donc ! Ces abrutis pourraient bien voter contre le progrès ! Il est pathétique de voir ces personnages ravalés aux rangs de commis de la Phynance sauter comme des cabris quand il s’agit de « sujets de société », cheval de bataille de la « gauche californienne » et du groupe de réflexion, aussi nocif que traître, Terra nova. Il faut dire que la gauche, comme le montre bien Jean-Claude Michéa, c’est le mouvement. Il faut que ça bouge, et les déhanchements font oublier palinodies et capitulations. Partout où il y a obstacle, il y a archaïsme, réflexes réactionnaires. On fonce tête baissée dans le grand océan sans limite du fric et du n’importe quoi. Et on fait ses petites affaires...

    Du n’importe quoi ? Pas tout à fait. En tout cas pas pour tout le monde. Le rapport Gallois est encore une preuve que l’on peut détruire la société, assommer le peuple, mais se montrer « responsable ». Quelles sont les mesures adoptées ? En gros, sous le prétexte rigolo de rendre plus « lisibles » les taux de TVA, on augmente cette dernière, et on décrète un crédit d’impôt de 20 milliards d’euros au profit des entreprises, avec basculement du financement sur les ménages, qui vont subir une baisse de pouvoir d’achat. Ce crédit va être en effet alimenté pour un tiers par la hausse de la TVA (notons que 10% des plus pauvres consacrent 8% de leurs revenus au paiement de la TVA, contre 3% pour les 10% les plus riches, ce qui a toujours été considéré par la gauche comme une injustice sociale), le reste par une hausse de la CSG, par une hausse de l’impôt sur le revenu (à cause du gel du barème d’ajustement par rapport à l’inflation, ce qui va toucher, contrairement à ce qui a été dit, la moitié des contribuables), et une réduction drastique des dépenses publiques (avec, en sus, des mesures inspirées du rapport Attali, comme la réforme du marché du travail, une série de déréglementations, la flexibilité de l’emploi etc., comme si cette organisation de l’économie avait empêché la crise aux USA et en Grande Bretagne, pays radicaux en la matière !). Soit, clairement, une politique de droite. Ce qu’ont fait comprendre le MEDEF, l’UMP et l’UDI, au grand dam d’un Mélanchon qui ne sait que s’indigner et réclamer que les riches rendent gorge. Rien de plus cruel que de rappeler les déclarations d’avant élection ! Nicole Briq, par exemple, ministre actuelle du commerce extérieur, s’insurgeait contre la « TVA sociale », parce que les « entreprises pourr[aient] même profiter de la diminution du coût du travail pour reconstituer leurs marges ou les consolider » (autrement dit, engraisser les actionnaires, ce qui ne manquera pas d’arriver). Elle ironisait aussi en attaquant l’idée, émise par Valérie Pècresse, que cette TVA sociale créerait 100 000 emplois : « On ne sait pas d’où ils sortent ».Maintenant, ce ne sont pas « 100 000 emplois qui sont promis, mais « des centaines de milliers d’emplois » (dixit Moscovici). Et pourquoi pas des millions ? Plus c’est gros, plus ça passe !

    Mélenchon a donc raison sur ce point : « On a gardé la politique de Sarkozy ». « Imaginez, ajoute-t-il, la tête qu’on fait maintenant quand on découvre qu’on s’est débarrassé de l’homme mais qu’on a gardé la politique ! ». Peut-être aurait-il fallu y penser avant. Et sans doute aussi faudrait-il faire un effort supplémentaire de réflexion, pour être républicain, et se demander s’il suffirait de ponctionner les riches. Jamais, et pour cause !, l’idée ne germerait, chez ce crypto-trotskiste, que le mal vient de la mondialisation , du libre-échange absolu, de la concurrence déloyale de la part de pays qui pratiquent le dumping social et écologique, de la masse incontrôlé d’immigrés qui tirent les salaires vers le bas, et de l’abandon de notre indépendance. La notion de relocalisation, chez un Montebourg, a fait aussi son temps, manifestement. Il faut bien vivre ! Du moins au gouvernement… Et Gilles Carrez, Président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, d’enfoncer le clou (qui crucifie) : les socialistes se sont « ralliés à l’idée de la TVA anti-délocalisation ».

    « Anti-délocalisation » ? a voir ! Parce que les autres pays vont aussi prendre des mesures ultralibérales drastiques, il n’est pas dit que celles concoctées par le gouvernement « français » soient efficaces. Et comment faire concurrence à des pays où le salaire moyen est de 200 euros ? Pourquoi ne pas se demander s'il n’est pas absurde que notre balance commerciale soit aussi déficitaire, du fait des importations massives et à bas prix organisée par… nos propres entreprises délocalisées dans les pays dits « émergents » ? Comment mener une politique économique efficiente avec un euro aussi fort, que nous ne maîtrisons pas ? Comment sortir du piège tendu par les marchés financiers qui jouent impunément avec le sort de populations entières, via leurs officines de notation ? Tant que nos gouvernements accepteront ces diktats, nous resterons dans une impasse.

    Et s’il n’y avait que l’économie ! Comment un militant de base socialiste, s’il en reste (car les partis de gouvernement ne sont guère peuplés que de notables, de gens qui ont intérêt à rester près du bol de soupe), comment donc un hypothétique Candide de « gauche » peut-il souffrir que notre armée soit sous commandement américain, que notre diplomatie s’aligne sans barguigner sur celle de l’empire yankee, que nous ayons mené une guerre indigne contre la Libye indépendante, provoquant 160 000 morts, des civils, des femmes, des enfants, des destructions innombrables, que nous soutenions et financions des djihadistes, des terroristes islamistes, contre un Etat laïc et légitime en Syrie, que la rhétorique déclamatoire, hypocrite, mensongère, soit la même que sous Sarkozy, que nous nous en prenions à des pays indépendants, comme l’Iran, qui a le droit de se doter de l’énergie nucléaire, comme nous l’avons fait sous le Général de Gaulle, ou comme la Russie, nation proche de notre cœur, qui a sacrifié 20 000 000 de ses fils contre l’ogre nazi… ? Comment un esprit généreux peut-il tolérer que notre pays, avec les gouvernements européens, soutienne un Etat manifestement racialiste (cette « grande démocratie »), se réclamant de la judéité (comme si nous nous revendiquions de l’aryanisme !), pratiquant l’apartheid, agressif, intolérant, préparant ouvertement une guerre « préventive », menaçant, avec ses dizaines d’ogives nucléaires, la paix mondiale ? Comment, après avoir hurlé contre l’entrée, en 2000, de Jörg Haider dans le gouvernement autrichien, et avoir boycotté ce pays européen, rester coi devant l’accord entre le Likoud et le parti Israel-Beiteinou, entre le leader de la droite dure Netanyahu et l’extrémiste Lieberman, tous deux se réjouissant ouvertement des assassinats ciblés commis contre des Palestiniens, et encourageant une politique de colonisation des terres occupées, injustice pourtant criante.

    Drôles de socialistes !

    Claude Bourrinet (Voxnr, 7 novembre 2012)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 1 commentaire Pin it!
  • Les snipers de la semaine... (51)

    Hunger_Games.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur le site de Valeurs actuelles, Denis Tillinac dézingue Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement et grande prêtresse du politiquement correct...

    Misère de l'intelligence

    najat-vallaud-belkacem.jpg

     

    - sur Atlantico, Christian Combaz rafale ce gouvernement socialiste tétanisé devant le monde réel et sa dureté...

    Hollande et Ayrault sont-ils tétanisés par la méchanceté du réel ?

     

    Hollande-ayrault.jpg

    Lien permanent Catégories : Snipers 0 commentaire Pin it!
  • Tout va très bien, Madame la Marquise !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jacques Sapir, cueilli sur son blog RussEurope et consacré au dernier sommet européen que les médias, comme à leur habitude, nous ont vendu comme une réussite...

     

    Sommet européen 18102012.jpg

    Tout va très bien, madame la marquise...

    « On ne déplore qu’un tout petit rien… »

    Le sommet européen des 18 et 19 octobre a abouti à un échec, que l’on cache plus ou moins sous des communiqués ronflants[1], et des articles où la flagornerie perce sous l’apparente objectivité[2]. À croire que la chanson de feu Charles Trenet, « Tout va très bien madame la marquise », est devenu le nouvel hymne des dirigeants français sur la question européenne. Il est ainsi frappant de voir que, même dans la presse européenne et française, les doutes commencent à se faire insistants[3]. Si le principe d’un accord de supervision bancaire a bien été accepté pour l’ensemble des banques de la zone Euro, les conditions de sa mise en œuvre n’ont pas été précisées. Elles font l’objet de discussions importantes, que ce soit par la Grande-Bretagne (qui entend bien garder le contrôle de ses banques) que de l’Allemagne. De fait, des obstacles juridiques importants existent et ils ont été rappelés par la Chancelière allemande elle-même[4]. Celle-ci a même déclaré : « Rien qu’à regarder le processus pratique, il est absolument clair que ceci ne se mettra pas en place en un mois et demi »[5], sonnant par là même le glas des espérances françaises et espagnoles de voir l’Union bancaire aboutir d’ici la fin de l’année.

    Ces obstacles devraient retarder l’application de l’accord au 1er janvier 2014 et surtout aboutir à ce qu’ils ne portent que sur les passifs accumulés à partir de cette date[6]. En d’autres termes, le projet d’une Union bancaire comme instrument de résolution de la crise des banques espagnoles, grecques et portugaises a lamentablement échoué, car les mauvaises dettes sont déjà présentes dans les passifs. D’ici à 2014 on estime que seront révélés 270 milliards de pertes pour les seules banques espagnoles[7].

    De même, si le communiqué final insiste sur la nécessité de briser le cercle vicieux qui entre les banques et les dettes souveraines des États, l’aide directe du MES, qui était sérieusement envisagée pour l’Espagne, se trouve de fait reportée après la mise en œuvre de l’Union bancaire, soit après le 1er janvier 2014. Il y a donc contradiction entre le discours et les actes, ce qui n’est pas pour étonner les observateurs. Le renvoi de la décision à une réunion de l’Eurogroupe n’a fait qu’acter l’existence du blocage[8].

    Sur l’intégration économique et politique, que des hommes politiques français de premier plan avaient annoncée à grand son de trompe, le blocage est encore plus total. En s’en remettant aux autorités nationales pour trouver un accord sue ce que l’on appelle le « six-pack » et le « two-pack », le Conseil a reconnu l’ampleur des divergences. De même, l’idée d’un budget européen renforcé n’a pas été retenue, et Mme Merkel a opposé une fin de non-recevoir à l’émission de « dettes communes » soit à l’émission des Eurobonds. À l’inverse, le projet allemand d’une supervision directe  des budgets nationaux par la Commission n’est même pas cité. C’est donc bien à un constat de blocage complet qu’il faut alors conclure.

    Enfin, sur la Grèce, si le Conseil donne acte au Premier ministre Samaras des efforts consentis par le peuple grec, il n’a été nullement question des deux ans supplémentaires réclamés à cors et à cris. Ici encore le Conseil a été incapable d’aboutir à un accord. Si la Grèce recevra très probablement les 31 milliards d’euros dont elle a besoin d’ici décembre sous peine de faire défaut, le problème de son financement se posera à nouveau dès la fin du mois de janvier 2013. Il semble donc bien que le Conseil européen des 18 et 19 octobre dernier n’ait fait que repousser de quelques semaines les échéances.

     

    Rien de ceci n’est glorieux, et il n’est aucune raison de pavoiser. La zone Euro s’achemine vers un terrible retour de crise, qui surviendra entre le début de 2013 et le printemps. Il sera alors bien tard pour prendre les mesures qui s’imposeront alors par la force du désastre. L’affirmation du Président François Hollande selon laquelle la fin de la crise de la zone Euro est en vue apparaît ainsi malencontreuse et quelque peu aventurée. Le 16 avril 1940, Paul Reynaud, nouveau Président du Conseil, déclarait devant le sénat que « la route du fer est coupée ». Moins d’un mois plus tard c’était l’offensive allemande sur l’ouest de l’Europe. Des hommes politiques responsables devraient se souvenir que l’avenir se plie fort rarement à leurs rêves.

    Jacques Sapir (RussEurope, 20 octobre 2012)

     

    otes :

    [1] Fredet J-G., « Bruxelles : accord a minima ou compromis en trompe-l’oeil ? », Le Nouvel Observateur, 19 octobre 2012, URL : http://tempsreel.nouvelobs.com/la-crise-de-l-euro/20121019.OBS64…-de-bruxelles-accord-a-minima-ou-compromis-en-trompe-l-oeil.html

    [2] Revault D’Allonnes D. et Philippe Ricard, « A Bruxelles, M. Hollande et Mme Merkel s’accordent sur un compromis minimum » Le Monde, 19 octobre 2012, URL : http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/10/19/a-bruxelles-m-hollande-et-mme-merkel-s-accordent-sur-un-compromis-a-minima_1778028_3214.html

    [3] « Sommet européen : les avancées… et les blocages », La Tribune, 19 octobre 2012, URL : http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/2012…9trib000725970/sommet-europeen-les-avancees-et-les-blocages.html

    [4] RTT News, RTT Staff Writer, « Merkel Casts Doubt On Setting Banking Union By Year-End », 20 octobre 2012, URL : http://www.rttnews.com/1987133/merkel-casts-doubt-on-setting-banking-union-by-year-end.aspx?type=eueco

    [5] Mrs. Angel Merkel, “Just looking at the practical process, it is absolutely clear that this is not going to take place in a month and a half », cité par Die Welt, « Creation of EU banking union ‘will take years’ » le 19 octobre 2012, édition électronique, URL : http://www.dw.de/creation-of-eu-banking-union-will-take-years/a-16319868

    [6] Kanter J., « German Refusal on Bank Aid Mars End of Europe Summit » New York Times, 19 octobre 2012, URL : http://www.nytimes.com/2012/10/20/business/global/germany-spoils-party-with-refusal-on-bank-aid.html?_r=0&pagewanted=print

    [7] Penty C., « Spain Banks Faces More Losses as Worst-Case Scenario Turnes Real », Bloomberg, 17 octobre 2012, URL : http://www.bloomberg.com/news/2012-10-17/spain-banks-face-more-losses-as-worst-case-scenario-turns-real.html

    [8] « Sommet européen : les avancées… et les blocages », La Tribune, 19 octobre 2012 op.cit..

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Economie, Points de vue 0 commentaire Pin it!